Liste des abbés et curés

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Nom

Dates significatives

Rôle

Particularités

ALLARD

Joseph

Entre 1949 et 1959

Vicaire

Fils de la Charité

BELLANGER

Marcel

Entre 1959 et 1961

Entre 1962 et 1967


Vicaire

Fils de la Charité

BIGOLET

Alphonse

Entre 1959 et 1963

Entre 1964 et > 1970


Vicaire

Fils de la Charité

BONACONZA

Jean

Entre 1949 et 1959

Vicaire

Fils de la Charité

BOSSU

Acte du 18.06.1737

Prêtre

Desserviteur d’ Escaudain


BRUNEAU

Josephus

Vers 1676

Cure d’Escaudain


CARPENTIER

Joannes

Vers 1627

Cure de Saulx


CAUSTENOBLE


Acte du 05.07.1728

Vicaire


CHENAILLES

Pierre

Entre 1949 et 1952

Entre 1953 et 1962


Vicaire

Fils de la Charité

COP

Martinus

Vers 1641

Cure d’Escaudain


COUEZ


Entre 1947 et 1949

Vicaire


D’ HENNIN

Pierre Joseph

Vers 1805

Prêtre habitué d’ Escaudain

Prêtre et vicaire d’ Hasnon en juin 1806

DAVID

Hubert

Entre 1964 et 1972


Fils de la Charité

DELAMBRE


Acte du 28.08.1723

Desserviteur d’ Escaudain


DELPORT

De 1719

Au 06.07.1721

Curé d’ Escaudain


DEPAIRE

Antonius

Entre 1494 et 1628

Cure d’Escaudain


DESALLES

Jacobus

Entre 1676 et 1737

Chapelle de Prémont


DESCARPENTRIES

Bernard

Vers 2001

Curé d’Escaudain


DUCATEAU

M.

Vers 1910

Vicaire


DUCOMBIER

Franciscus

Vers 1676

Chapelle de Prémont


DUGUET


En 1914

Vicaire


DUPONT

M.

Entre 1908 et 1909

Vicaire


DUQUESNOY

Petrus

Vers 1629

Cure de Saulx


FABRI

Judocus

Vers 1628

Cure d’Escaudain


FAUVELLE

Aug.

Acte du 07.08.1740

Prêtre

Desserviteur d’ Escaudain


FOURNERIE

Michel

Entre 1959 et 1961

Entre 1962 et 1967


Vicaire

Fils de la Charité

FROMAULT

Josephus

Vers 1737

Chapelle de Prémont


GALLIEGUE


Entre 1922 et 1923

Vicaire


GEORGES

Robert

Vers 1972


Fils de la Charité

GRANSART

Eug.

Entre 1905 et 1911

Vicaire


GUEROUT

Philippe

En 1970

Entre 1977 et 1979

Vicaire

Fils de la Charité

HAMARD

Louis

Entre 1965 et > 1970

Curé

Fils de la Charité

JACQMONT

Adrianus

Vers 1755

Chapelle de Prémont


LEFEBVRE

De 1836

À 1852

Ministre des cultes


LEFEBVRE


En 1939

Vicaire


LEJUSTE

Guy

Entre 1949 et 1955

Entre 1956 et 1961


Vicaire

Fils de la Charité

LELIÈVRE

René

Entre 1977 et 1979


Fils de la Charité

LENGLEN

Du 19.02.1724

Au 29.04.1728

Vicaire d’ Escaudain


LEWINGHOFF

Th.

Entre 1950 et 1954

Vicaire


MÉRIAUX

Entre 1913 et 1939

Curé

Chanoine honoraire

Vice doyen

MILOT

1er acte du 14.07.1721

Curé d’ Escaudain

Pasteur d’ Abscon en l’absence du curé Delport

MILOT

Nicolas Joseph

1er acte 11.11.1773

Entre an XII et 1808

Curé

Desservans de succursales


MINIOT


Entre 1924 et 1927

Vicaire


MONART

Antonius

Avant 1627

Cure de Saulx


NOISETTE

De 1877

À 1878

Ministre des cultes


PAPINEAU

André

Entre 1949 et 1959

Vicaire

Fils de la Charité

PASSARD

Jean

Entre 1949 et 1959


Fils de la Charité

PELLETIER

Du 24.01.1737

Au 17.09.1743


Curé de Denain

PIETROWIAK

Ladislas

Entre 1939 et 1949

Vicaire


PIRON

Félix

Entre 1977 et 1979


Fils de la Charité

POIRON

Joseph

Entre 1977 et 1979


Fils de la Charité

POTTIER

Rémy

Entre 1977 et 1979


Fils de la Charité

POULAIN


Acte du 16.05.1739

Prêtre

Curé d’ Abscon

POUPART


Entre 1879 et 1902

Ministre des cultes

Curé


POUTRAIN

M.

Acte du 17.05.1740


Curé d’ Erre

REBRE

André

Vers 1977


Fils de la Charité

REMY

F.J.

Vers 1809

Jusque 1835

Curé d’ Escaudain

Ministre des cultes

REY

René

Entre 1977 et 1979


Fils de la Charité

RICHARD


En 1912

Vicaire


SAINT AUBERT

T.

Entre 1905 et 1907

Vicaire


SÉNÉCHAL

André

Entre 1960 et 1964

Vicaire

Fils de la Charité

SIX


Entre 1928 et 1938

Vicaire


TISON

De 1853

À 1878

Ministre des cultes


VAILLANT

L.

Entre 1947 et 1949

Curé


VENARD

André

Entre 1950 et 1959

Curé

Fils de la Charité

VERDAVAINE

Joannes

Vers 1494

Cure d’Escaudain


VERNIOLE


Acte du 08.01.1792

Curé d’ Escaudain

Constitutionnel

VILLAIN

1er acte 07.07.1743

dernier acte du 23.07.1773


Meurt à Escaudain le 07.09.1773

VISTICOT

André

Vers 1990

Jusque vers 2001

Curé d’Escaudain




Acte de séparation des paroisses d’Escaudain et de Saulx

(juin 1264)

Archives du Nord, Fonds de l’abbaye de Saint-Amand, Cartulaire, tome I, dit Liber Privilegiorum, pièce 45, folio 28 verso.

Bulletin de la Société d’Études de la Province de Cambrai - Tome II - page 7 -

Archives Départementales du Nord

réf : BIBL 10044


Universis Christi fidelibus presentibus pariter et futuris presentes litteras visuris et audituris, P. miseratione divina Attrebatensis ecclesie minister humilis, salutem in vero omnium Salutari. Noveritis quod cum ad nos ex plurimorum frequenti insinuatione pervenisset quod villa de Sauch de cura parrochialis ecclesie de Escaudaing existens, ab eadem ecclesia et villa in qua earundem villarum curatus presbyter morabatur distaret in tantum, quod ipsius ville de Sauch parrochiani dictam ecclesiam adire, et ecclesiasticis officis interesse, absque magna difficultate non valebant et quod propter loci distansiam presbyterum suum in suis oportunitatibus habere commode nequeuntes in baptismo parvulorum et allis sacramentis necessitatis patiebantur defectum, et quod redditus dicte parrochialis ecclesie habundabant adeo quod exinde, preter ville de Sauch proventus, predictus presbyter posset convenienter sustentari, et quod etiam quondam Rogerus de Escaudaing et Marghareta ejus uxor tres modios et dimidium terre sue que terra sita est in territorio de Escaudaing locis infra scriptis, videlicet ad viam de Dononio unus modius, ad locum qui dicitur li Markisons una raseria, ad viam de Wallers quinque octolata, in loco qui dicitur au Montel quatuor octolata, au Hamel tria octolata et dimidium, quinque octolata ad viam de Hornaing et duo octolata ad viam de Helemes contulerant in puram et perpetuam elemosinam et consesserant ad opus presbyteratus de Sauch, si villam eandem a parrochia de Escaudaing separari et ibidem curatum presbyterum institui contingeret, et quod etiam ex fructibus dicte terra sic collate acquisita erant unum octolatum et due raserie terre que dicta terra sita est in territorio predicto locis inferius nominatis, videlicet in loco qui dicitur ad calceiam unum octolatum et due raserie ad villam de Here, similiter ad opus presbyteratus de Sauch, nobisque constitisset prout decuit de premissis, nos eadem considerantes et parrochianorum predictorum neccesitati et animarum saluti prout tenemur, nostroque incombit officio in hac parte pie et provide consulere volentes, prefam villiam de Sauch a parrochia et cura de Escaudaing duximus separandam, Statuentes et ordinantes quod, nostro et alieno jure salvo, instituatur ibidem canonice presbyter curatus qui inibi curam animarum gerat, presit et deserviat sicut decet. Nobis et successoribus nostris Attrebatensibus episcopis presentandus, et a nobis ipsisque nostris successoribus curam hujusmodi recepturus. Qui quidem presbyter de Sauch qui pro tempore fuerit, nomine presbyteratus loci ejusdem terram predictam totalem tenebit et possidebit, ac exinde fructus et proventus percipiet et habebit, et cum hiis presbyter idem percipiet et habebit ratione et nomine presbyteratus sepedicti, ad ipsius presbyteri sustentationem et usum, terciam partem in minutis decimis, oblationibus et obventionibus dicte ville de Sauch, prout presbyter de Escaudaing eandem percipere solebat et habere. Quibus omnibus et singulis premissis, patronus et presbyter curatus memorate parrochialis ecclesie de Escaudaing, ac heres supradictorum Rogeri et Margharete, videlicet quilibet ipsorum in quantum ad eum pertinebat et ipsum tangebat spontaneum benivolum et expressum consensum prebuerunt et assensum. Inquisitione autem facta leggittime super valore hujusmodi parrochie de Sauch, nobis constitit parrochiam eandem, sive idem beneficium esse valoris viginti duarum librarum turonensium annuatim et secundum dyocesis Attrebatensis consuetudinem et usum beneficia talis valoris consueverint pro competentibus haberi, et clerici ad eandem tanquam competentia admitti. In quorum omnium premissorum perpetuam memoriam testimonium et munimem presentes litteras sigilli nostri munimine duximus roborandas. Datum anno Incarnationis dominice millesimo ducentesimo sexagesimo quarto, mense junio.


Proposition de traduction par Rita BACHARY : ( il s’agit de latin ecclésiastique !! )


Pour tous les fidèles du Christ ici présents et pour ceux qui liront et entendront cet acte, par la pitié de Dieu ( ?), en tant qu’humble ministre de l’église Attrébattente¹, je vous salue, en vue du véritable Salut de tous ( ?).

Apprenez que, par des témoignages répétés de très nombreuses personnes, il a été porté à notre connaissance que la ville de Sauch, dépendant de l’église d’Escaudaing, est si éloignée de cette même église et ville, dans laquelle demeure le curé des deux villes, que les paroissiens de Sauch n’ont pas la force, si ce n’est avec grande difficulté, de se rendre dans la dite église et d’assister aux offices. Ainsi, à cause de l’éloignement du lieu, ne pouvant pas compter sur leur prêtre, pour le baptême des petits et pour les autres sacrements, ils subissent par la force des choses son absence.

(Apprenez) par ailleurs que les dons pour la dite église sont si abondants que, indépendamment de la croissance de la ville de Saulch, le dit curé peut en conséquence subvenir à ses besoins.

(Apprenez) de plus que Roger d’Escaudaing et son épouse Margharette ont apporté comme contribution, par pure charité, 3,5 modii² de leurs terres, lesquelles sont sises sur le territoire d’Escaudaing. Ce terrain est clairement situé comme suit : à 1 modius de la route de Dononium, 1 raseria³ du lieu dit « les Markisous », 5 octolata³ de la route de Wallers, 4 octolata du lieu dit « Au Montel », 3,5 octolata du lieu dit « Au Hamel », 5 de la route d’Hornain et 2 de la route de Helemes. (Roger d’Escaudaing et son épouse) ont cédé ce terrain pour l’acte de prêtrise de Saulch, pour le cas où il adviendrait que l’on sépare cette ville de la paroisse d’Escaudaing et que l’on y installe un prêtre.

(Apprenez) en outre que, en plus de la jouissance du dit terrain ainsi concédé, ont été ajoutés 1 octolatum et 2 raseriae situés sur le territoire cité précédemment aux lieux nommés ci-après : à l’endroit dit « ad calceiam » 1 octolatum et 2 raseriae jusqu’à la ville d’Here, cédés également pour l’acte de prêtrise de Saulch.

Qu’il soit clairement établi, dans la mesure où c’est notre devoir, qu’à partir des points évoqués précédemment nous considérons les choses dans l’intérêt des paroissiens cités plus haut et pour le salut de leur âme.

Il est également de notre devoir de prendre en considération ceux qui le souhaitent et nous estimons par conséquent que la ville de Sauch doit être séparée de la paroisse et de la cure d’Escaudaing.

Nous décidons et ordonnons qu’à cet endroit, selon les lois de l’église, soit institué un prêtre pour qu’il prenne soin des âmes en ce lieu, qu’il les guide et les serve avec dévouement, comme il convient.

Il devra nous être présenté ainsi qu’à nos successeurs de l’Évêché d’Artois et obtiendra de cette manière sa cure.

Ainsi le prêtre de Sauch, pour la période où il aura officié, au nom de son sacerdoce en ce lieu, détiendra la totalité du terrain précédemment cité et le possèdera, et, par conséquent percevra et possèdera ses fruits et récoltes.

Outre ces avantages, et de part la nature de sa fonction et au nom de son sacerdoce, le même prêtre recevra et possèdera pour sa nourriture et ses besoins personnels le tiers (de la valeur) des parcelles* offertes par la dite ville de Sauch sous forme de revenus et de dons, dans la mesure où le prêtre d’Escaudain avait coutume de percevoir et posséder les mêmes avantages.

Par ailleurs, tous ces points particuliers ayant été prononcés, le patron et prêtre de l’église paroissiale d’Escaudain est également héritier des sus cités Roger et Margarhète qui, bien entendu, l’un et l’autre, dans la mesure où les biens les concernaient et leur appartenaient, ont donné leur accord clairement exprimé, spontané, bienveillant et consenti.

En outre, une enquête ayant été menée, conformément aux lois, au sujet de la valeur de l’église de Sauch, nous nous sommes accordés sur ce point, à savoir que cette église a une valeur de 22 livres tournois par an, et, conformément à l’usage et aux habitudes du diocèse d’Artois, [ des avantages d’une valeur équivalente sont habituellement perçus par les personnes compétentes et les membres du clergé sont admis comme ayant cette compétence]*.

Ainsi, afin de garder le souvenir éternel des paroles prononcées, nous avons estimé que le présent acte devait être confirmé par la garantie de notre sceau.

Accordé en juin 1264, le dimanche de l’Incarnation*.


Notes : ¹ : Artois est dérivé du nom Attrébate, nom d’une tribu celte vivant au 1er siècle av JC.

² : 1 modius = 1/3 de jugerum = 8,3 ares

1 jugerum = 1 arpent = 25 ares

par conséquent : 3,5 modii = 30 ares

³ : raseria et octolatum  : unités d’arpentage visiblement ; traduction inconnue.


Merci à Rita pour la qualité de son travail.


Confirmation des biens de l’abbaye d’Hasnon par le pape Eugène III en date du 19 avril 1147


Eugenius episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis Fulconi abbati Hasnoniensis monasterii ejusque fratibus tam presentibus quam futuris regularem vitam professis, in perpetuum. Religiosis desideriis dignum est facilem prebere consensum, ut fideli devotio celerem sortiatur effectum. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus, et prefatum monasterium in quo divino manutenti ( ?) estis obsequio sub beati Petri et nostra protectione, precipimus et presentis scripti privilegio communimus, statuentes ut quascumque possessiones, quecumque bona idem monasterium in presenti juste et canonice possidet, aut in futurum concessione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium, seu aliis justis modis, Deo propitio, possit adipisci, firma vobis vestrisque successoribus et illibata permaneant, in quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis :


IN EPISCOPATU ATTREBATENSI, totam villam Hasnonie ; …Harten (Hertin)… ; …Wagleres (Wallers)… ;

apud Escalden (Escaudain) de curte Sti Amandi, modium frumenti ad mensuram duacensem ; …Havelui… ; …Alirhui (ou Alonhui)… ; …Erin… ; …Belen (Bellaing)… ;…Monchy (Monchipreux, près d’Arras)… ;…Gamapiam (Gaumape) …; …Uhy… ; …Cerishi… ; …Buscheto… ; …Fassahu… ; …Rebrovies… ; …Curières (Courrières) … ; …Torhold (Torauld, près Douai) … ; …Cauventin… ; …Gulesin (Gœuzin)… ; …Sin (près Douai)… ; …Mons sancti Remigii (Marcq-en-Ostrevant)… ; …Villare (Villers-au-Tertre)… ; …Sanctus Vedastus (Saint Waast, près Valenciennes)… ; …Azinii (Anzin)… ; …Valencianas…capite Sancti Aycardri…Monticinium (Montigny en Ostrevant)… ; …Gaemotans… ; …Wavredin (Warendin près Douai)…




Le fort et l’église

Archives Communales de Saint-Amand, FF 1, f° 19-20

Bulletin de la Société d’Études de la Province de Cambrai - Tome VI - page 126


A Monsieur le Rév. Prélat de S. Amand, comte en Pèvele, etc.


Remonstrent humblement les pasteur, mayeur et gens de loy de vostre villaige d’Escaudaing, que plusieurs villaiges voisins ont esté fort intéressez et presque ruinez par le malheur du feu, comme Erre, Fenain, Hornaing St Jean, Noeufville et, depuis peu, Mastaing ; et l’estat pauvre et misérable du fort d’Aubercicourt, consumé avecq l’église et le clocher, il y at peu de jours, réduits en cendres par une conflagration, les a esmeu à faire sonner la cloche par trois fois pour faire assambler tous les manans et les advertir ce qu’il estoit de faire pour conserver l’église d’Escaudaing et le clocher du péril du feu. Et résolution at esté prinse et advertence faicte ausdicts mannans aiant baracques dans le cimetière dudit Escaudain de les deffaire et rebastir dans la grande censse au lieu plus voisin de la dite cimetière, mais douze à quinze pieds arière des murailles, leur baillant terme de huict à dix jours pour ce faire ; et cette advertence a esté faicte le … apvril du présent an, le tout en suitte de la permission que Vostre Seigneurie en at donné au pasteur d’Escaudain avecq cherge de le publier à l’offertoire de la messe paroissiale ; tout le debvoir a esté faict par le pasteur dimanche passé huict jours. Et voiant que iceulx manants ne faisoient aultres debvoirs, tant de deffaire lesdicts baracques que de rebastir ung nouveau fort, ils ont envoié le sergeant du lieu faire derechef advertence d’acquiescer à l’ordonnance cy devant faict : dont pour réponse, plusieurs ont dicts qu’ils désiroient au préalable de voir un acte de la permission de Votre Seigneurie pour se loger dans la cour de la grande censse ; affin aussy qu’il n’y peult avoir nuls contredit de la part de vostre fermier ; suppliant très instamment que cest acte leur soit octroyé, afin de travailler de brief à ung ouvraige tant nécessaire, comme aussy pour fermer la bouche à les malveillans taschant d’empescher les bons desseins, priant aussy d’avoir pour agréables les debvoirs faicts par les susmentionnés, pasteur, maieur et gens de loy ; car le tout se faict en descharge de leur office et pour conserver l’honneur de Dieu, le bien de l’église et du villaige, vous esmouvant à ce faire tant le droict de patronat que de seigneurie. Quoy faisant, etc…


APPOSTILLE - Le soubsigné advoue la résolution proposée aux manans d’Escaudaing, qui est de bastir leur fort plus loing de leur église : qu’est de raison pour la conserver, aultant plus curieusement, que les églises cy mentionnez ont esté réduittes à néant par feu qui s’est prins ens, et à l’occasion des forts bastyes au voisinage d’icelles. Mais comme il juge que l’eslongation de douze à quinze pieds ne les peult esloingner suffissamment de cest inconvénient, il est d’advis que, desmollissans touttes les barracques que sont à présent dans la cimentière d’Escaudaing, on choisisse une place aultre que la cour de sa cense pour y bastir, avec fossetz et en lieu notablement plus esloingné de ladite église, le dit fort.


Fait à Saint-Amand, le 6° de may 1647.

Nicolas, abbé de Saint-Amand.





Revenus de la paroisse

Bulletin de la Société d’Études de la Province de Cambrai - Tome X - 1907 - page 154


Cette paroisse d’Escaudain dont la collation appartient à l’abbaye de Saint-Amand avait des revenus dont l’estimation ci-dessous semble généreuse. (provient du Fonds de l’abbaye de Saint-Amand se trouvant aux Archives Départementales du Nord et d’une Déclaration faite au Cardinal d’York et à son conseil le 30.03.1756).


Évéché d’Arras - Cure d’Escaudain


Le gros des revenus de la cure consiste en :

(dans tout le village, évaluée à plus de 68 florins, exepté dans la cour du seigneur)

(le tout vaut 450 florins environ)


Il y a dans cette paroisse une chapelle de la vierge dite de Prémont, qui vaut environ 50 florins.


Note : Divisio hujus parochiǽ facta est ab illa de Escaudain anno 1264 et hǽc parochia modo non existit vel potius unita est et duǽ partes redditus applicatǽ sunt bursǽ conferendǽ 1690.


Trad. : La séparation de cette paroisse d’avec celle d’Escaudain a été effectué en 1264 et dans cette mesure cette dernière n’existe plus ou plus exactement elle a fait l’objet d’une union et les deux parties rattachées par cette unification doivent être consignées 1690.

* bursa, byrsa = cuir, peau => parchemin ? acte officiel ?? 



Mesures agraires

Bulletin de la Société d’Études de la Province de Cambrai - Tome XXV - 1925 - page 169



La mencaudée vaut : 33 ares 37 centiares

Le boitteau vaut 8 ares 34 centiares

La pinte vaut 2 ares 08 centiares

La verge carrée vaut 33 centiares 72

Le muid vaut 8 mencaudées ou 5 mesures et demie.



Vente de l’église

Bulletin de la Société d’Études de la Province de Cambrai - Tome XV - 1910 - pages 92 et 108


Vente des églises du diocèse de Cambrai pendant la révolution


En exécution de la loi du 16 brumaire an V de la République, furent vendues 406 églises paroissiales appartenant au diocèse actuel de Cambrai


Cure d’Escaudain :


Au citoyen : Jean Baptiste BEAUMONT de Douai.





Histoire de l’église

D’après Francis Dupire (1901-1976)



Les églises Saint-Martin pourraient avoir été fondées, après 668, par Saint Éloi qui évangélisa la région. S’il est malaisé de dater la fondation de celle ci, on peut lui reconnaître, néanmoins, une grande antiquité. On peut aussi penser qu’elle dérive de la conversion de la chapelle privée seigneuriale (au jardin public) avant la fin du 9ème siècle.


En tout cas, lorsqu’en 1097, l’évêque d’Arras concéda l’autel d’Escaudain à l’Abbaye de Saint-Amand, celle ci tenait déjà le dit autel en personnat, c’est-à-dire qu’elle tolérait l’existence d’un desservant, qu’elle n’avait pas désigné, mais qu’elle présenterait désormais et auquel elle accorderait la portion congrue. Il est même probable qu’après le rachat de l’avouerie et da la Mairie en 1276 et 1366, l’Abbaye prit à son compte la construction d’une nouvelle église publique. Cependant que dès 1188, un oratoire dans la « grange » abbatiale (à l’actuelle ferme Obin, sur la Place) était ouvert à l’intention des religieux et des travailleurs de l’exploitation.


Toujours est-il qu’à la fin du 15ème siècle, l’édification de la Tour devait être commencée pour se terminer vers 1540. Ce beau fleuron architectural, établi sur quatre arches et dont les angles sont soutenus par deux contreforts, fut restauré plusieurs fois, en particulier en 1662, 1855 et, près de nous, en 1954 et 1964. La Tour servit, à l’origine, au guet. Elle constitue aussi une forteresse, qu’entourait un cimetière protégé, où se réfugièrent nos gens, durant les guerres et les troubles, qui désolèrent notre contrée jusqu’au 18ème siècle. En 1647, « le pasteur et les gens de loy d’Escaudain » demandaient même à l’Abbé de Saint-Amand, pour préserver l’église et le clocher « du péril du feu » d’éloigner le fort, source de danger. La balustrade originelle de la Tour fut remplacée à la fin du 18ème siècle. Sa suivante était encore visible avant 1918. La balustrade en pierre n’est plus, mais une horloge publique s ‘est ajoutée, à la Tour, en 1883.


C’est en 1632 que l’église actuelle fut bâtie et accolée à la Tour, où furent alors apportés des détails sculpturaux. L’ église présentait trois seuls piliers et un petit chœur, qu’on réparait déjà en 1665. Elle fut agrandie en 1783, en même temps qu’on construisait le presbytère, et en 1867 de deux arcades plus transept et chœur. Mais ces agrandissements sans méthode donnent à l’ensemble quelque disparité. Le portail a comporté deux niches avec statues. À l’intérieur, la chaire, les confessionnaux et des boiseries, production du 16ème siècle, proviennent sans doute d’abbayes voisines détruites. Les fonts baptismaux représenteraient ce qui reste d’une des premières églises. La flèche est de 1626-1670. Avant la Révolution, il y avait trois cloches. Au-dessus du porche, la fenêtre profondément ouverte dans la masse rappelle la « bretèque » d’où, autrefois, le mayeur proclamait les nouvelles intéressant la vie de la communauté. L’église fut même un lieu de sépulture pour les notables, jusque vers les années 1770. Le cimetière actuel fut inauguré en 1882.


La paroisse d’Escaudain fit partie, à l’origine, de l’archidiaconé de l’Ostrevant et du diocèse d’Arras, auquel elle appartint jusqu’à la fin de la Révolution.